Les pays nordiques accueillent aujourd'hui une importante population migrante aux statuts et origines divers. Demandeurs d'asile, réfugiés statutaires, migrants économiques ou élites migrantes, tous trouveront leur place dans ce dossier qui contient des contributions écrites par des auteurs originaires de différents pays, institutions et disciplines académiques.
Jusqu'à quel point la crise urbaine se présente-t-elle de la même manière dans l'ensemble des nations européennes ? Trouve-t-on partout les mêmes raisonnements théoriques à la base des politiques conçues pour y répondre ? Ces politiques entraînent-elles une modification de la citoyenneté, des comportements et des valeurs qui y sont associés ? Telles sont les questionsque nous avons voulu traiter au cours de ce séminaire réunissant des chercheurs venus de six nations européennes : la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Danemark, l'Allemagne, l'Italie et la Belgique... (extrait de la quatrième de couverture).
Cet ouvrage fait suite à un colloque dans lequel est analysé le rapport entre droits individuels garantis à tous par l'Etat et devoirs envers lui. Il aborde aussi la question de la gestion de la diversité et du pluralisme dans des pays ayant un passé de colonisation d'un peuple.
Depuis le milieu des années 90 les politiques et les débats publics danois ont progressivement pris le caractère de "paniques morales", avec une focalisation négative et disproportionnée sur les "étrangers". Cette dernière catégorie (renvoyant aux ressortissants non occidentaux et à leurs enfants) est progressivement apparue comme synonyme d'une autre catégorie, les "musulmans", et depuis l'an 2000 c'est de plus en plus en ces termes-là que l'altérité est désignée. Cet article étudie ce processus en mettant en relief les principaux changements d'ordre législatif et le cadrage des débats politiques, la xénophobie, visible mais marginalisée entre 1970 et 1994 devenant généralisée entre 1995 et 2000, alors qu'entre 2001 et 2006 les mesures du programme de l'extrême droite sont mises en oeuvre. La banalisation de l'islamophobie et la publication des caricatures conduisent à penser que l'imaginaire national danois serait en crise.
Le glissement vers la seule approche sociale, voire humanitaire, de la question des sans-papiers conduit vers un second écueil que représente sa déconnexion d'une réflexion sur l'immigration ainsi que sur la fonction économique des étrangers dépourvus de titre de séjour et, par suite, d'autorisation de travailler, donc de droits, y compris des droits sociaux. Cette fonction éclaire la manière dont l'Etat s'accommode de la production en continu de sans-papiers en créant même les conditions. Plus largement, les migrants tendent, à des degrés divers, à se retrouver dominés dans les pays d'"accueil" aussi bien éconmiquement que socialement. Ce schéma général se décline selon différents paradigmes qui correspondent à la mise en place d'autant de systèmes migratoires. L'auteur fait ici une étude comparative du modèle italien, finlandais, danois, néerlandais et français en tenant compte de la souveraineté de l'Etat qui l'impose.
Ces journées de travail font suite à un premier séminaire organisé en 2004 sur le même thème. Ce document synthétise les évolutions constatées dans les différents pays étudiés. L'accent est mis sur la formation linguistique dans le cadre de la formation professionnelle continue.
Analyse comparée des dispositions en vigueur pour l'apprentissage de la langue du pays d'accueil par les étrangers dans plusieurs pays européens
Cet article s'attache à une analyse des facteurs spécifiquement politiques de réussite de deux partis labellisés "populistes" en Europe : le Dansk Folkeparti au Danemark et le mouvement Samoobrona en Pologne. En resituant la causalité dans des logiques politiques d'accès aux arènes politiques "officielles", cet article pose que les partis "populistes" sont justiciables des mêmes approches que les partis ordinaires, en rupture avec les interprétations dominantes du succès de ces partis.
En juin 2004, deux journées de travail ont réuni des spécialistes de six pays d'Europe venus présenter leur législation et confronter leurs pratiques de formation linguistique pour les migrants avec celles de la France. Ce document met en valeur les éléments les plus remarquables qui ont été identifiés au cours de ces journées et susceptibles d'orienter la réflexion et l'action. Des fiches analytiques, pays par pays, complétent ce compte -rendu synthétique.
Cet ouvrage examine en détail la relation problématique entre les migrants, leur expérience pour accéder à un logement adéquat et leur vulnérabilité grandissante face au sans-abrisme. Il étudie la causalité entre le risque des immigrants à devenir sans-abri et leur statut légal et examine l'influence d'une population de plus en plus importante de migrants et leurs changements démographiques sur les prestataires de services pour les sans-abri en Europe.
A partir de l'analyse des statistiques démographiques des Chinois présents au Danemark, du regroupement familial, de la présence des demandeurs d'asile et des migrants en situation irrégulière, de la migration de travail et de l'entrée en Europe avec un visa étudiant, cette étude montre que les migrants ne sont pas spécialement attirés par les avantages garantis par les systèmes sociaux des Etats-providence, mais plutôt par une demande de main-d'oeuvre émanant de marchés du travail segmentés proposant de faibles avantages sociaux. Par ailleurs, dans les Etats-providence où la réglementation a un poids très important, ces marchés de travail segmentés sont peu développés et l'offre d'avantages sociaux, tels que l'éducation gratuite, n'a d'attrait que pour la seule main-d'oeuvre très qualifiée.
La présente étude examine dans quelles conditions le mariage facilite l'accès à la nationalité dans sept pays européens. Le cas des personnes mineures ou des personnes qui ne résident pas dans le pays n'a pas été analysé.
Le nombre de migrants âgés est actuellement en hausse, réalité que les décideurs politiques, les planificateurs de services et les professionnels, dans les trois pays participant à l'étude, prennent de plus en plus en compte. Ce projet-pilote CNEOPSA bénéficie du soutien de la Commission européenne (DG-V) et réunit la France, le Danemark et le Royaume-Uni. L'étude et le développement dans le domaine du vieillissement et de l'ethnicité en sont encore aux prémices dans ces trois pays, ce qui explique les lacunes apparentes qui minent la compréhension et la connaissance. La démence, notamment la maladie d'Alzheimer, fait de plus en plus l'objet d'attentions alors que les patients souffrant de ces troubles entrent dans le système sanitaire. Il est dès lors inévitable que les migrants et les soignants professionnels s'interrogent sur la nature des services socio-sanitaires et sur leur disponibilité. Au travers de ce guide, le projet CNEOPSA souhaite jeter les bases d'une contribution d'envergure dans chaque pays concerné ainsi qu'à travers toute l'Europe. Les objectifs de ce guide sont les suivants : - établir les profils nationaux de la France, du Danemark et du Royaume-Uni - informer, accroître la prise de conscience et améliorer la prise en charge par les soignants professionnels - stimuler l'intérêt et la prise d'engagement afin que les décideurs proposent un changement de leur politique et des pratiques et que les intérêts gérontologiques soient réorientés - cartographier les informations obtenues, autant que cela nous a été possible sur une période de neuf mois, afin de planifier les travaux à venir, cibler l'évolution et conjuguer les efforts. (Extrait de l'introduction).
Après avoir fait une mise au point en ce qui concerne les flux migratoires au Danemark, cet article passe en revue la question des demandeurs d'asile et des réfugiés, la situation des étrangers vis-à-vis du marché du travail, la politique migratoire et d'intégration danoise et analyse la lutte contre le racisme.
Pour comprendre le droit de la nationalité de chacun des pays de l'Union européenne et leur récente évolution, il a été fait appel aux spécialistes de chaque pays. Soucieux d'étudier leur législation dans une perspective à la fois historique et sociologique, ils essaient d'éclairer ce droit en pleine mutation qui porte en creux une interrogation décisive sur l'avenir des identités nationales.